Escapade naturaliste au Brésil (Pantanal) – découverte des beautés animales

Je vous propose de revenir sur mon voyage, qui s’est déroulé en septembre 2018. L’idée proposée ici est de permettre de se faire une représentation, de façon ludique et accessible – à travers mes photos – de l’immense richesse en diversité biologique, couleurs du plumage, formes incroyables de certains becs, museaux ou autres caractéristiques, propres à ces animaux remarquables.

La moitié du séjour (soit 10 jours) s’est déroulée au Pantanal, situé dans l’état du Mato Grosso et Mato Grosso du sud plus une partie en Bolivie et au Paraguay.

L’accès se fait à partir de Cuiabá (Mato Grosso) en passant par Poconé puis une route descend plein sud : c’est la célèbre transpantaneira qui devient rapidement une piste et qui parcours environ 150 km jusqu’à son terminus, Porto Jofre.

Le Pantanal est la zone humide de plaine la plus importante au monde avec 200 000 km², soit la moitié de la France continentale. 170 000 km² sont recouverts par les eaux en saison humide. C’est le paradis des oiseaux (230 espèces ont été identifiées pendant ce séjour), des mammifères (20 espèces observées dans ce séjour) sans oublier les reptiles, amphibiens, poissons, invertébrés ainsi que la flore, particulièrement riche.

Mon voyage s’est déroulé en fin de la saison sèche (températures 35 à 40 °c). Vers octobre débute la saison des pluies qui inonde cette vaste plaine grâce aux rivières en crue. La plus importante localement est la rivière Cuiabá, affluant du fleuve Paraguay. A partir de mai la saison sèche s’installe progressivement. Le milieu se compose de marais, prairies et forêts. Notons que nous nous situons aux environs du tropique du Capricorne, dans l’hémisphère sud, les ‘saisons’ sont donc inversées.

L’autre partie du voyage m’a amené à séjourner aux Parc Régionaux d’Intervales et Carlos Botelho, en forêt atlantique constituée de collines boisées, à environ 900 m d’altitude (300 km à l’ouest de São Paulo). Pour compléter l’ensemble, la dernière partie du voyage s’est déroulé dans le Cerrado, milieu de type savane africaine arbustive et arborée, en région de Nobres ainsi que dans le Parc national de Chapada dos Guimarães (environ 100 km au nord de Cuiabá).

J’ai choisi (mais quelle idée ?!) d’ouvrir le bal avec les Psittacidés (‘perruches’) : 12 espèces au total ont été admirées au cours du séjour. L’assemblage de photos permet d’en reconnaître quelques-unes parmi les plus somptueuses (l’énumération des illustrations d’une planche est toujours dans l’ordre de gauche à droite et de haut en bas) : Ara bleu ; Ara hyacinthe (plus grand perroquet du monde) ; Conure pavouane ; Ara bleu se nourrissant dans l’Anacardier de noix de cajou ; Conure pavouane ; C. couronnée ; Ara hyacinthe posé à côté de sa cavité où il niche ; Ara noble.

 

Quatre espèces de Ramphastidés (‘toucans’) ont été observé, parmi elles le Toucan toco se dévoile… souvenez-vous du générique des Animaux du monde sur Antenne 2 « Je suis toco le super Toucan toco j’ai un grand bec rigolo… » si j’avais pu imaginer le rencontrer un jour ! S’il mange essentiellement des fruits, il apprécie aussi les œufs de Aras hyacinthes avec lequel il ne fait donc pas bon ménage (poursuites de haute voltige) ; Araçari à oreillons roux ; Toucan toco ; Toucan ariel ; T. toco ; A. à oreillons roux.

 

Les Threskiornithidae (‘Ibis’), 4 espèces : Ibis mandore ; Ibis plombé (x2) ; Ibis vert et Ibis à face nue.

 

Les Ardéidés (‘hérons’) : 12 espèces au total au cours du séjour plus l’Anhinga (Anhingidés). Illustrations : Héron coiffé ; Onoré rayé ; Héron cocoi ; Aigrette neigeuse ; A. neigeuse et bleue ; Anhinga d’Amérique.

 

Les rapaces diurnes (15 espèces au total) et nocturnes (4 espèces). Illustrations : Buse roussâtre ; Urubu noir (les urubus correspondent aux ‘vautours’ du nouveau monde) ; Buse urubu ; Buse à tête banche ; Grand-duc d’Amérique (ici une femelle, le mâle chantait à côté sur le même arbre ; Chouette des terriers : 3 juvéniles à la sortie de leur terrier au sol dans le Cerrado ; C. des terriers : un adulte ; Buse roussâtre.

 

Alcedinidés, 3 espèces : Martin-pêcheur à ventre roux ; M-P. d’Amazonie ; M-P. vert (le plus petit et le moins abondant).

 

Illustrations d’autres variété d’oiseaux (appartenant à différents ordres) : le Grand Ibijau est un Caprimulgiforme remarquable (l’ordre des Engoulevents). Il imite par son fort mimétisme et son immobilité absolue une branche, afin de passer inaperçu pendant son repos diurne. L’Ariane versicolore fait partie des quatre espèces de Trochilidés (‘colibris’) observées. Le Guira cantara appartient à la famille du Coucou (Cuculidés). Il ne passe pas inaperçu, souvent rassemblés en groupe bruyants. Le Jacamar à queue rousse appartient aux Galbulidés. Il est assez facile à photographier car souvent posé sur son perchoir à l’affut des insectes qu’il capture en vol à proximité de l’eau. La planche se termine par la petite Colombe bleutée.

 

Râle blanc et roux (minuscule, en quasi permanence caché dans la végétation) ; Grébifoulque d’Amérique (rare et discret) ; Râle de Cayenne (commun) ; Jacana noir (le seul oiseau de la planche n’étant pas un Gruiforme mais un Charadriiforme) ; Courlan brun (grand mangeur d’escargots).

 

Caurale soleil ; Jabiru d’Amérique  de la famille des cigognes (Ciconiidés) en pleine période de reproduction ; Ortalide du chaco (Galliforme commun) ; Cariama huppé (espèce unique des Cariamiformes, il mesure presqu’un mètre de hauteur, c’est un bon coureur) ; Vanneau téro bien présent ; Nandou d’Amérique : le plus gros oiseau d’Amérique. C’est le mâle qui construit le nid puis y couve les œufs que viennent déposer plusieurs femelles (il est polygame). Il s’occupe de la progéniture souvent nombreuse (j’ai comptabilisé autour de 15 jeunes voire une vingtaine selon les nichées). Ces oiseaux sont d’excellents coureurs (le sternum est dépourvu de bréchet ce qui explique qu’ils ne peuvent pas prendre leur envol) à l’instar des autruches africaines.

 

Ordre de passereaux (Passeriformes) : 102 espèces ont été observé.  Illustrations : Tyran quiquivi (l’une des 22 espèces de Tyrannidés du séjour) ; Paroare à bec jaune (parmi 20 espèces de Thraupidés contactées) ; Moucherolle vermillon ; Tangara bleu ; Bruant chingolo ; Tangara à épaulettes bleues ; Merle à ventre roux ; Donacobe à miroir ; Oriole à dos orange ; Tyran des savanes plus deux Sicales bouton d’or.

 

Les reptiles : Caiman yacare, omniprésent au Pantanal ; Tégu noir et blanc ; Anaconda jaune (guettant à côté d’un point d’eau les oiseaux qui ont pour habitude de venir s’y désaltérer) ; une espèce de Lézard ; Boa à queue rouge (s’est immobilisé à mon approche alors qu’il traversait une piste dans le Cerrado) ; Iguane vert.

 

Les mammifères (total 20 espèces observées) : Singe hurleur (femelle avec son jeune) ; Coati commun (carnivore diurne,arboricole, omnivore et grégaire de la famille des Procyonidés ; Cerf des marais adapté aux déplacements dans l’eau, avec ses pattes palmées ; Singe hurleur mâle (l’espèce se nourrit beaucoup de fruits dans les arbres mais aussi d’invertébrés au sol) ; Fourmilier arboricole : le seul à pouvoir grimper aux arbres afin de se nourrir de termites ou d’abeilles ; Tamanoir ou grand fourmilier : ma révélation du séjour ! Ce Myrmécophagidae arbore des formes et des proportions extraordinaires avec une tête effilée à l’extrême. Grâce à sa longue et fine langue gluante (60 cm de longueur) il capture les termites ou fourmis au sol. Il mesure 2,5 m et pèse 30 km. Sa queue est également remarquable, en forme d’étendard : le Tamanoir peut l’enrouler autour de lui, afin de maintenir la chaleur corporelle au repos. A l’opposé, il peut l’utiliser face au soleil, pour se faire de l’ombre.

 

Le Jaguar : animal solitaire territorial, uniquement en couple pour la reproduction (ce qui est le cas à cette période où un accouplement a été observé) ; Cerf des marais au nourrissage ; Loutre géante : c’est la plus grande loutre au monde avec ses 2 m. Elle pèse environ 30 kg. Contrairement aux autres Mustélidés, la Loutre géante vit en  petits groupes familiaux territoriaux.

 

Vous en voulez encore ? Alors un petit jeu… saurez-vous trouver le Grand Ibijau ?

Où se camoufle le Grand Ibijau ?

About the author: Olivier

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